(en français ci-dessous)
In the last few weeks, our lives went through unexpected events. In my case I was diagnose diabetic. Thanks god it is not a cancer. Chronicle diseases are worrying. For the first time in my life, I take pills. More and more pills. To reduce the sugar in my blood. According to the World Health Organisation, you are diabetic when your blood glucose level is above 7 mmol/l at least twice sober. Mine was at 24! Then came my birthday, on April 5. I turned 56 confined because of COVID19. I saw no-one, no-one saw me. I received happy birthday wishes on Facebook. I called my father to wish him happy birthday, his birthday is April 4. He turned 80, so he is at risk with any visit. We all understand COVID19 is a serious, risky, business, and, we all stay home. This odd situation makes everyone think. Think a lot, about food among other things.
For me it was how can I help my diabetes, enhance my immune system again COVID19, and, help Quebec be more food self-sufficient? My answer was micro-greens !! Micro-greens veggies concentrate nutriments, 4-40 times experts say. You need very little space to produce micro greens. One of them, brocoli, contains sulforaphane, an anti-cancer substance discovered by Paul Talalay, a John-Hopkins University professor. New to micro greens, I have grown radish, peas, sunflowers, mung beans, French and green lentils. It ended up being surprisingly easy, rewarding, and fun! There is nothing like growing your own food, especially when it can enhance your immune system against a vicious virus. With internet, you can learn a lot in a very short time about gardening, micro greens, mushrooms growing, wild forages. I am now picking wild leeks (some), and, for my health, chaga mushrooms I take in teas. I live in a forest, but everyone can grow food, a starting point for resilience and relative autonomy.
So I turned 56 on April 5. But today, April 22, 2020, I feel 50. I got six years younger thanks to my micro greens. But more, it is Earth Day, the fiftieth of its kind. I feel like my age is really the age of this movement. My views on the world, like many my age, were forged with the environmental movement. I was turning nineteen when I first heard about what was to become the center of my life, after my daughter Anouck. It was 1982, Radio-Canada was taking about global warming. While the referendum for the independence of Quebec two years earlier generated endless passionate debates in our society, I knew that somehow, climate was to stay. This was about humanity’s survival. For me a fanatic skier, it was about preserving winter. I felt it was my duty to be involved with the fight. This blog is part of that fight. In 50 years from now, I believe humanity might have reasons to celebrate. Using regenerative and restorative practices, we can replenish the Earth, reverse global warming, insure food security to everyone.
While we can point at humanity’s numerous failures since April 22, 1970, we shall also underline successes. Renewable energies are being adopted at a large scale while electric mobility is emerging, the United Nations has created an environmental program and countries have created environmental ministries, conservation has been enhanced in some regions while ecotourism is becoming a new industry, people recycle, the debate about urban planning is being won by cyclists and public transports proponents, people value trees and wildlife. Labelling of woods and other fair trade products has grown. Showing the way, Europe has used the Kyoto protocol to reduce its GHG emissions by 30%. The Montreal Protocol to protect the ozone layer is a success that can inspire other conventions. Maybe the most important recent progress: we now know well how to rebuild healthy soils and reverse global warming with carbon farming techniques. Biochar is a completely new bio-sourced material with amazing, almost unlimited, applications. Humanity’s demography is coming under some control while self-restricting consumption is being considered by some.
More of less, less of more, are needed. Our choices must become transformative for the better. We will need new instruments, like a green international currency, to boost a global green new deal (see our feedback to the UN ecosystem restoration decade, blog 36). The pandemic is showing how fast things can change. Today might very well be the beginning of a new era. An era towards carbon dioxide reversal, reversal of the Earth’s destruction that threatens humanity with viruses and global warming. From a destructive anthropocen, we can turn things around towards a regenerative geotherapy. A restorative anthropocen era, lead by Earth science, innovation, biosphere diplomacy, with more… to celebrate at every April 22.
Journée de la Terre 2020
Au cours des dernières semaines, nos vies ont traversé des évènements imprévus. Dans mon cas j’ai été diagnostiqué diabétique. Dieu merci ce n’est pas le cancer. Les maladies chroniques sont inquiétantes. Pour la première fois dans ma vie, je prends des pilules. De plus en plus de pilules. Pour réduire le taux de sucre dans mon sang. Selon l’Organisation mondiale de la santé, vous êtes diabétique si le taux de glucose de votre sang dépasse 7 mmol/l au moins deux fois à jeun. Le mien était à 24… Puis est arrivée mon anniversaire, le 5 avril. J’ai eu 56 ans confiné à cause du COVID19. Je n’ai vu personne, personne ne m’a vu. J’ai reçu des souhaits sur Facebook. J’ai appelé mon père pour lui souhaiter joyeux anniversaire, le sien est le jour d’avant, le 4 avril. Il a eu 80 ans, donc toute visite est pour lui à risque. Nous comprenons tous que le COVID19 est une affaire sérieuse, dangereuse, et, nous restons à la maison. Cette situation étrange fait réfléchir tout un chacun. Beaucoup réfléchir, sur la nourriture en particulier.
Personnellement je me suis demandé comment je pouvais aider mon diabète, renforcer mon système immunitaire contre la COVID19, et, contribuer à l’indépendance alimentaire locale. Ma réponse a été les micro-pousses. Les micro-pousses de légumes concentrent les nutriments, 4-40 fois selon les experts. Peu d’espace est nécessaire à leur production. L’un d’eux, le brocoli, contient du sulforaphane, une substance anti-cancer découverte par Paul Talalay, un professeur à l’Université John-Hopkins. Nouveau à la culture des micro-pousses, j’ai cultivé des radis, des pois, des tournesols, des fèves mungo, des lentilles françaises et vertes. L’exercise s’est révélée étonnamment facile, valorisante, et, amusante! Rien ne se compare à faire pousser sa propre nourriture, en particulier lorsque ça peut renforcer votre système immunitaire contre un virus vicieux. Avec internet, il est possible d’apprendre beaucoup en peu de temps concernant le jardinage, les micro-pousses, comment faire pousser des champignons, et, sur les cueillettes sauvages. Je cueille actuellement de l’ail des bois (limité à 50 bulbes), et, pour ma santé, du chaga que je concocte en thé. Je vis en forêt, mais chacun peut faire pousser de la nourriture, un point de départ de la résilience et d’une relative autonomie.
Alors j’ai eu 56 le 5 avril. Mais aujourd’hui 22 avril, j’ai le sentiment de 50. J’ai gagné 6 ans grâce à mes micro-pousses. Au delà, c’est la Journée de la Terre, la cinquantième du genre. J’ai le sentiment d’avoir l’âge de ce mouvement. Mes vues sur le monde, comme plusieurs de mon âge, ont été forgées avec le mouvement pour l’environnement. Je tournais dix-neuf ans lorsque j’ai entendu parler pour la première fois de ce qui deviendrait le centre de ma vie, après ma fille Anouck. Nous étions en 1982 et Radio-Canada parlait du réchauffement climatique. Alors que le référendum pour l’indépendance du Québec deux ans auparavant avait généré des débats passionnés sans fin dans notre société, je savais que la question climatique était pour rester. Elle concernait la survie de l’humanité. Pour un skieur fanatique comme moi, le but était de préserver l’hiver. J’ai senti que c’était mon devoir d’être impliqué dans cette bataille. Ce blog y participe. Dans 50 ans, je crois que l’humanité pourrait avoir des raisons de célébrer. En faisant usage des énergies renouvelables et des pratiques régénératrices, nous pouvons enrichir de nouveau la Terre, inverser le réchauffement planétaire, assurer la sécurité alimentaire de chacun.
Bien que nous puissions pointer les nombreux échecs de l’humanité depuis ce 22 avril 1970, nous devrions également souligner les réussites. Les énergies renouvelables sont adoptées à une large échelle alors que la mobilité électrique émerge, les Nations unies ont créé un programme pour l’environnement et les pays ont suivi avec des ministères consacrés à l’environnement, la conservation a été renforcée dans certaines régions alors que l’éco-tourisme devient une nouvelle industrie, les gens recyclent, le débat sur la planification urbaine est remporté par les cyclistes et les défenseurs des transports publics, les gens valorisent les arbres et la faune. La labellisation des bois commercialisés et autres produits issus du « commerce équitable » a connu une augmentation. Montrant la voie, l’Europe a fait usage du protocole de Kyoto pour réduire ses GES de 30%. Le protocole de Montréal pour la protection de la couche d’ozone est une succès pouvant inspirer d’autres conventions. Évolution récente peut être la plus positive, nous savons aujourd’hui comment redonner la santé aux sols et inverser le réchauffement climatique avec l’agriculture à base de carbone. Le biochar est un matériel bio-sourcé complètement nouveau avec des applications formidables, presque illimitées. La démographie humaine est sous un certain contrôle alors qu’une auto-limitation de leur consommation est considérée par certains citoyens du monde.
Plus de moins, moins de plus, sont nécessaires. Nos choix doivent devenir transformateurs pour le mieux, régénérateurs. Nous allons avoir besoin de nouveaux instruments, comme d’une monnaie verte internationale, pour donner une élan à un nouvel accord vert (voir notre commentaire à la Décennie 2021-2030 des Nations unies pour la restoration des écosystèmes, blog 36). La pandémie montre combien rapidement les choses peuvent changer. Aujourd’hui peut très bien être le début d’une nouvelle ère. Une ère vers l’extraction du dioxide de carbone, l’inversion de la destruction de la Terre menaçant l’humanité avec des virus et la réchauffement planétaire. D’une anthropocène destructive, nous pouvons retourner la situation, vers une géothérapie régénératrice. Une anthropocène restauratrice, menée par les sciences de la Terre, l’innovation, la diplomatie de la biosphère, avec davantage… à célébrer chaque 22 avril.